Le Judo | Le Jujitsu |
Le Judo |
Définition
Le Judo consiste à projeter un adversaire par l'intermédiaire
de la préhension sur un kimono afin, si besoin, de l'immobiliser ou
de le pousser à l'abandon en tentant (on ne le fait pas vraiment
sinon on se blesse) une luxation ou un étranglement. (Philippe Guillemot)
Pour cela, un grand nombre de techniques ont été mises au point par son créateur Jigoro Kano. Elles sont répertoriées dans le Gokio. A ces techniques de base s'ajoutent certaines variantes (kuzure) et d'autres techniques totalement nouvelles importées d'autres disciplines voisines, notamment du Sambo. ![]() Ces techniques de base comportent notamment des projections (Te Waza: mouvements d'épaule, Goshi Waza: mouvements de hanche, Ashi aza: mouvements de jambe, Sutemi Waza: mouvements de sacrifice), des immobilisations (Osaekomi Waza), des luxations (Kwansetsu Waza), des strangulations (Shime Waza), des retournements, ... |
Histoire (source: www.ffjda.com)
En observant les branches chargées de neige et voyant les plus grosses casser
sous le poids de l'agresseur naturel et les plus souples s'en débarrasser en
pliant, un moine japonais fit le constat suivant : le souple peut vaincre le
fort.
S'inspirant de cette observation et des techniques de combat des samouraïs, Jigoro Kano posa en 1882 les principes fondateurs d'une nouvelle discipline : le Judo, littéralement « voie de la souplesse ». En proposant un développement physique, moral et spirituel, le Judo permet aux judokas de s'épanouir en harmonie avec eux-mêmes et surtout avec les autres. En France, le judo apparaît dans les années trente, mais il se développe surtout après la deuxième guerre mondiale sous l'impulsion de Maître Kawaishi et de Paul Bonét-Maury, président-fondateur de la Fédération Française de Judo en décembre 1946. |
Dates clés
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Le Jujitsu |
Définition
Il y a plusieurs façons de concevoir le Jujitsu. D'ailleurs celui-ci
se décline en trois disciplines, certes voisines, mais qui ont chacune
leurs spécificités. Ainsi, on peut distinguer la self-défense, le Duo
System, et le Fighting System. Ces deux dernières variantes sont d'ailleurs
des formes compétitives.
Pour faire simple, on peut voir le Jujitsu comme un mélange du Judo et du Karate. En effet il comporte toute la panoplie technique du Judo, à laquelle s'ajoutent certaines techniques telles que les luxations de poignet, d'épaule ou de jambe ainsi que les immobilisations sur le ventre. En plus de cela, le Jujitsu comporte les techniques d'Atemis (coups frappés), d'où mon analogie avec le Karate. Le Jujitsu apparaît donc comme une discipline relativement complète puisqu'elle associe le combat à distance au combat au corps à corps, tout en comportant un grand nombre de techniques de Ne Waza (travail au sol). Jigoro Kano l'a lui-même défini ainsi: "Le JU-JITSU est une méthode d'éducation physique par excellence mais aussi une école morale, inspirée par la supériorité et la précision des méthodes sportives japonaises. Le JU-JITSU combat la force brutale par les lois de la mécanique rationnelle, opposant la technique à la force sauvage par sa méthode logique basée sur le minimum d'effort pour un maximum d'efficacité". |
Histoire
Depuis que l'homme est apparu sur terre, il a dû combattre pour rester vivant face
à une nature hostile, contre les animaux et contre les hommes, non seulement pour
défendre ses biens, mais aussi pour assurer sa supériorité et pour régner en maître
sur son entourage.
Le Japon, pays en proie à des guerres perpétuelles entre clans, mais aussi pour protéger son territoire, développa l'art du combat d'une manière particulièrement efficace surtout en ce qui concerne le corps à corps et ceci pendant la période féodale durant laquelle les arts militaires prirent un maximum d'importance. En revenant aux origines du JU-JITSU, Maître Jigoro Kano, le créateur du JUDO moderne (1860-1939), explique que venant de Chine, les premiers maîtres donnèrent un enseignement de base très rudimentaire. Les techniques d'attaque et de défense portaient essentiellement sur l'utilisation des pieds et des mains. Au fur et à mesure, les pratiquants utilisèrent davantage de souplesse, l'esquive venue du travail au sabre, le contrôle de l'attaque, l'apport des luxations et des projections. Le JU-JITSU était né. Cependant, le JU-JITSU des SAMOURAI ne comprenait pas uniquement des projections, frappes, luxations et étranglements, mais aussi un art qui permettait de sauver un sujet en état de mort apparente ou de calmer certaines douleurs: cet art s'appelait KUATSU. Les KUATSU étaient encore enseignés récemment aux ceintures noires et en particulier aux professeurs. Ces techniques de "retour à la vie" agissent en général sur l'excitation des zones réflexogènes avec retentissement sur les centres nerveux et cardiaques. Pour ajouter à la formation du JU-JITSUKA, les KUATSU se complétaient du SEIFUKU (art des rebouteux). |